La formation, pour nous le SIS Morget et les pompiers volontaires en général, est primordiale. De la connaissance du matériel à la gestion d’équipe et prises de décision lors d’une intervention, le panel de compétences qui peut être acquis aux pompiers est vaste. Petit tour d’horizon.
Connaître et comprendre le triangle du feu – qui inclut les trois éléments de base (comburant, chaleur et combustible) pour qu’il y ait combustion – et explique ainsi « comment se développe un feu et comment l’éteindre, peut être utile dans le privé, lors d’un feu de casserole », donne en exemple notre permanent chargé de la formation Plt Stéphane Martin. Et de continuer: « Tout ce qui concerne le sanitaire est également un plus pour le privé. Par exemple, si la formation de premiers secours BLS/AED est proposée par l’ECA pour nos intervenants des Détachements de Premiers Secours, au SIS Morget nous organisons les recyclages en interne grâce à notre répondante sanitaire et ambulancière diplômée et l’offrons aux membres des Détachement d’Appui ».
Prendre des décisions dans l’urgence s’apprend et s’acquiert chez les pompiers. Une compétence qui peut être mise en valeur lors d’une postulation pour un nouveau emploi ou tout simplement nous sert à garder la tête froide également dans certaines situations, privées ou professionnelles. « La formation et les exercices nous permettent d’adopter un état d’esprit lors d’une situation d’urgence, de savoir que par exemple, certains problèmes se règlent tout seul si on concentre sa réflexion et son action sur une autre partie de l’intervention. Nous apprenons ainsi à ne pas avoir peur de prendre des décisions », explique Cap Gaël Zbinden, responsable de la formation au SIS Morget. Selon la fonction, une personne engagée se voit offrir des cours de conduite d’intervention (chef de groupe, chef d’intervention). « Lors de ces cours de prise de décision, nous apprenons le CADAC, c’est-à-dire à Constater, Apprécier, Décider, Agir, puis Contrôler. Une technique d’analyse et de réflexion forte utile », ajoute Stéphane Martin.
Relevons aussi, après déjà une année de pandémie Covid-19, que les pompiers volontaires ont offert, dont à ceux qui n’en avaient pas l’utilité jusqu’alors, les outils et l’expérience de la formation à distance par visio-conférence. Ainsi, qu’elle soit en présentiel ou en visio, la communication est un élément clé chez les sapeurs-pompiers. Au-delà du langage radio à maîtriser, il n’est pas impossible qu’un employé sans poste à responsabilité, ni équipe à gérer, se retrouve responsable d’un exercice chez les pompiers et donc se doit de communiquer les ordres de manière claire.
Ces compétences sont acquises à différentes occasions. « En plus des cours et exercices internes, nos volontaires suivent des formations dispensées par l’Établissement d’assurance contre l’incendie et les éléments naturels du Canton de Vaud (ECA), mais aussi par la Fédération suisse des sapeurs-pompiers (FSSP). L’offre est étoffée et variée », explique notre permanent chargé de la formation.
Ainsi, avant d’éventuellement devenir chef d’intervention, toute personne qui débute chez les pompiers, passe par la formation de base. « Celle-ci consiste en l’apprentissage des différents tuyaux (dimensions, longueurs, utilisation), le maniement des échelles et plus généralement le matériel. Mais aussi les petits feux (comment les maitriser). Cela permet d’accéder à la fonction d’équipier et d’ainsi pouvoir être engagé en intervention », synthétise Stéphane Martin. Suivront des cours d’hydraulique pour pouvoir être capable d’être machiniste sur un tonne-pompe ou une motopompe et des cours de transmission, savoir utiliser une radio et son langage. Puis selon où l’intervenant est incorporé (détachement d’appui ou de premiers secours), suivront d’autres formations.
Bien évidemment, les compétences privées et professionnelles de nos volontaires sont aussi un atout pour la fonction de sapeur-pompier.
