Nouvelle année rime souvent avec de nouveaux responsables au sein de notre service de secours. Le sergent-major Jean-Frédéric Mamin a été nommé chef de la section Relève SIS. Nous comptons deux nouveaux chefs matériel, Steen Boschetti pour l’OI Denges et Patrick Chauvet pour l’OI Senoge-Arenaz.
Mais le plus grand changement est certainement celui qui s’est opéré à la tête de l’OI Senoge-Arenaz. En effet, le capitaine Olivier Henny a remis les clés du poste de chef de section à Patrick Kowalski.
Ebeniste de formation, Olivier Henny est aujourd’hui responsable de production à la poudrerie à Aubonne. Entre deux, il a notamment oeuvré comme responsable logistique, principalement dans le génie civil. Des compétences de gestion qu’il a également développé dans divers comités: président de la Jeunesse de Colombier et plus récemment du Concours de la Fédération Vaudoise des Sapeurs-Pompiers (malheureusement annulé à cause du Covid). Il était aussi, durant 7 ans, dans le comité d’organisation du Livre sur les quais à Morges. Ce père de deux garçons était aussi impliqué dans notre quinquennale et bien d’autres événements tels des girons et amicales. Bien qu’il ne quitte pas son engagement volontaire – il continue en tant qu’intervenant – revenons avec lui sur son parcours qui compte déjà une trentaine d’années d’engagement!
Olivier Henny, pouvez-vous nous rappeler vos débuts?
J’ai débuté les pompiers volontaires « sur le tard ». J’habitais Prangins et je savais que j’allais déménager à Colombier. Là-bas, ils n’ont pas souhaité me former, sachant que je ne resterais pas. Je me suis engagé car il y a 30 ans, on débutait par la Jeunesse, puis on allait aux pompiers.
Entre Colombier et le SIS Morget vous avez connu plusieurs évolutions?
En effet, tout d’abord il y a eu une réorganisation entre Colombier et Saint-Saphorin-sur-Morges. Un an après Vullierens nous a rejoint pour former Senoge. Puis, alors que les discussions pour former le SIS Morget débutaient, Aclens, Bremblens et Romanel-sur-Morges – regroupé sous le nom d’Arenaz – se sont joint à notre groupe, Senoge. Et, début 2012 on était tous sous les couleurs du SIS Morget. Jusqu’en 2010, nous nous rendions sur les interventions avec nos voitures privées. Nous ne disposions pas de véhicule d’intervention.
Au fil des ans, vos fonctions ont aussi évolué, vous avez même été commandant?
Oui, je le suis devenu lors du regroupement entre Colombier, Saint-Saphorin et Vullierens, puis cela s’est transformé en chef OI lors de la fusion qui a donné vie au SIS Morget. Mon nombre d’interventions? Je l’estime à passé 500. Nous en avons de moins en moins concernant des incendies, mais de plus en plus d’alarmes automatiques, d’éléments naturels tels les inondations et des aides au portage. J’ai parfois l’impression que les pompiers sont un « service de conciergerie » pour certaines personnes. Malgré cela, j’ai toujours la même volonté qu’avant de répondre à une alarme.
D’où vous vient cette énergie et cette volonté de vous investir pour la collectivité?
J’ai toujours eu ces valeurs d’aide à la personne. Elles m’ont probablement été transmises par mon père qui était pasteur.
Transmettre à Patrick Kowalski n’a pas été trop difficile?
Nous réfléchissions déjà depuis plusieurs années, mais les « papables » déménageaient. Je me suis retiré pour laisser la place aux jeunes, mais je garde la même envie d’intervenir. Etre « simple » intervenant, cela me va très bien. Le but est d’aider autrui. Depuis presque le début, je peux aussi compter sur mon binôme Jean-Philippe Amaron qui est l’une des raisons de ma motivation à continuer.
Qui est Patrick Kowalski?
Ingénieur dans l’industrie mécanique, le Premier-Lieutenant Patrick Kowalski, natif du gros de Vaud, vit depuis une dizaine d’années dans la région de Bremblens-Echichens. Appartenir à un groupe et aider la population dans les événements exceptionnels qu’ils ne maîtrisent pas forcément, sont les motivations principales de Patrick Kowalski pour s’être engagé aux pompiers il y a un peu moins de dix ans. Dans sa vie professionnelle, il a des responsabilités, notamment administratives, reprendre le poste d’Olivier Henny était une suite logique. Cependant, n’étant, de jour, pas toujours aussi facilement disponible que son prédécesseur, Patrick Kowalski a prévu, non pas de changer l’organisation de l’OI qui fonctionne bien, mais de répartir les responsabilités afin que tout le monde puisse bénéficier des compétences de chacun. Bon début à lui dans cette nouvelle fonction.