En une dizaine de minutes, près d’une vingtaine d’appels au 118 ont été passés pour notre secteur à la suite du bref, mais intense, orage du 30 juin au soir. Au final, ce sont 31 interventions qui ont été menées d’environ 18h à 23h. Essentiellement pour des inondations et des chutes d’arbres sur route ou toiture. Heureusement, il n’y a pas eu de victimes, mais dans certains cas, de gros dégâts matériels. Comment gère-t-on alors toutes ces interventions? Par des actions simultanées.
Traitement des alarmes
Au centre de traitement des alarmes (CTA), la personne qui répond évalue une première fois l’urgence de la situation. Suivant le cas, un véhicule avec des sapeurs-pompiers et son équipage sera envoyé directement sur place. Cependant, lors d’un orage, dans la majorité des cas l’alarme est transmise directement au poste de commandement avancé (PCA) installé dans la caserne du secteur concerné.
Poste Commandement

Lundi soir, deux de nos permanents ont ouvert un poste de commandement avancé (PCA) en caserne de Morges, avec des renforts provenant de nos casernes de Yens et Denges. Grâce à un outil informatique, sur un grand écran, ils pouvaient voir en simultané la liste des alarmes. L’application « PCA » permet aussi d’attribuer les véhicules dédiés aux interventions, en fonction du matériel nécessaire. Les volontaires qui ont été alarmés apparaissent aussi sur cet outil. Tout cela permet à l’équipe qui gère le PCA d’envoyer véhicules et sapeurs sur site. A relever que des véhicules et des pompiers restent toujours en réserve dans le cas où d’autres interventions (un incendie, par exemple) se déclarent en parallèle.
Reconnaissance
En parallèle, le chef d’intervention effectue un rapide tour des différents lieux où un appel au 118 a été passé. Ceci pour établir l’urgence d’intervention, mais également pour évaluer le matériel et le nombre de sapeurs-pompiers nécessaires. C’est aussi l’occasion d’informer les appelants que l’orage a généré de multiples appels et que de la patience sera nécessaire. Dans certains cas, l’alarme se résout d’elle même. L’eau peut s’évacuer rapidement seule ou les sinistrés décident de gérer eux-même la situation.
Intervenants


Pendant la reconnaissance et l’établissement des priorités, les sapeurs-pompiers volontaires alarmés se rendent en caserne. Une fois équipés, ils attendent de savoir sur quelle mission ils seront envoyés. Lundi 30 juin cela concernait des inondations et des chutes d’arbres. Au plus fort de l’intervention, une trentaine de nos sapeurs-pompiers étaient engagés en simultané. Une fois leur mission terminée, ils contactent le PCA pour connaître leur prochaine destination. Cela peut être d’aller aider des collègues, d’aller rechercher du matériel d’intervention en caserne ou alors de se rendre à la prochaine adresse.
Rétablissement
Au fil du temps, le nombre de sinistres à régler s’amenuise et petit à petit, les volontaires retournent en caserne. S’ensuit un gros travail de rétablissement: nettoyer et ranger le matériel afin que tout soit prêt en cas d »une nouvelle demande d’intervention.
A relever encore qu’une équipe était partie un peu plus tôt en renfort pour le SDIS Plaine de l’Orbe, pour des inondations multiples. Ils sont revenus à Morges dès que le PCA a été ouvert.