Le 30 avril 2025 a eu lieu la passation de commandement du SIS Morget. C’est en décembre 2018 que Thierry Charrey a débuté au sein de notre corporation en tant que commandant. Une fonction qu’il a quitté au 30 avril 2025 pour devenir responsable de la formation cantonale au sein du service des opérations de la division défense incendie et secours de l’ECA. Pour le remplacer, le Quartier-Maître Nicolas Houlmann a été nommé nouveau commandant au 1er mai 2025. Interview croisée.
Décrivez l’autre en quelques mots
Nicolas: Thierry est une personne rigoureuse, disponible et bienveillante.
Thierry: Nicolas est compétent. Il a une humanité, un esprit ouvert et aime les gens, il fait tout pour que ça fonctionne, tant au niveau administratif qu’humain.
Qu’est-ce qui vous différencie?
Thierry: Je dirais l’expérience car quand j’ai été engagé au SIS Morget, j’avais presque 20 ans de métier en tant que pompier, dont une partie déjà comme commandant. Je suis aussi un peu plus terrain que Nicolas. Son truc, ce sont les chiffres, moi beaucoup moins. Toutefois nous sommes aussi pareil car on aime les gens.
Nicolas: C’est vrai que j’aime la gestion, l’administratif et les finances, quand bien même j’apprécie aussi le terrain et j’en ai besoin. Passer 8h par jour derrière un ordinateur ce n’est plus autant mon dada comme avant.
En quoi consiste le rôle de commandant?
Thierry: Le commandant s’occupe de la gestion globale du service. Par exemple il gère les collaborateurs permanents, il fixe les objectifs, s’occupe des entretiens… Le commandant s’assure que tout fonctionne et fait le trait d’union entre le politique et l’opérationnel.
Nicolas: Le commandement est comme un mandat qu’on nous confie afin de veiller à la bonne marche du service. Nous avons le rôle de gardien d’une corporation qui réunit des passions. En tant que commandant, je me dois de veiller à ce que chacun se sente investi et intégré dans ce milieu qui est rempli de différences, qu’elles soient humaines ou régionales. Ceci en étant le répondant auprès des instances politiques et des partenaires.
Qu’est-ce qui va vous manquer l’un de l’autre?
Nicolas: La disponibilité de Thierry.
Thierry: Mes blagues à deux balles vont leur manquer (ils rigolent). De manière générale je dirais l’esprit d’équipe qu’il y a au sein des permanents actuels, avec la bonne ambiance de travail et l’amitié.
Nicolas: Thierry était la pièce centrale de l’équipe. Je suis conscient que c’est à moi de devoir donner le rythme, d’oeuvrer dans la continuité et l’innovation, tout en y mettant ma patte.
Thierry: C’est bien que la structure évolue. Je pars avec le sentiment du devoir accompli, d’un SDIS qui va bien, même si – et c’est normal – il y a toujours des choses à améliorer.
Quel est votre meilleur souvenir commun?
Thierry: La soirée au barbe rousse (on n’en saura pas plus). Je n’ai pas un meilleur souvenir, si ce n’est d’avoir rencontré par le travail Nicolas qui est devenu un ami.
Nicolas: J’ai découvert un nouveau commandant, puis un patron qui est devenu un ami. Je dirais que mon meilleur souvenir, c’est notre sortie au zoo de Zurich avec nos enfants (Thierry en a deux et Nicolas trois), sans les conjointes.
Thierry, quelles sont tes trois conseils pour Nicolas?
Thierry: De rester toi-même. Tiens-toi à ta ligne, peu importe la décision prise, on a le droit de se tromper. De ne pas avoir peur de faire évoluer la structure, en prenant des risques, même si on sait que l’humain n’aime pas les changements.
Nicolas: Je mets un point d’honneur à rester moi-même. J’ai été nommé commandant pour qui je suis et pas pour ce que je dois devenir m’a-t-on précisé à l’engagement. Bien entendu, la fonction de commandant impose des décisions qui ne plairont peut-être pas à tout le monde.
Enfin, que souhaitez-vous à l’autre pour ce nouveau chapitre?
Thierry: Plein succès. Tout ce qui arrive, n’est pas un hasard et Nicolas mérite ce nouveau poste. Je lui souhaite la même satisfaction à conduire ce SDIS que j’ai eue.
Nicolas: Je lui souhaite d’être épanoui dans sa nouvelle fonction. C’est une concrétisation pour lui. Je lui souhaite aussi un équilibre plus stable entre vie professionnelle et vie privée, car ce n’est pas toujours facile lorsqu’on est sapeur-pompier. Et je me réjouis de le retrouver sur le terrain avec son nouveau casque orange (celui d’inspecteur) qu’il souhaitait depuis longtemps.
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